Descriptif

Professeur : Manon AMANDIO

Manon Amandio est diplômée d’un Doctorat de Littérature Comparée de l’Université Paris Nanterre. Elle a publié plusieurs articles sur l’intériorité dans la littérature russe, française et américaine du dix-neuvième siècle. Elle a travaillé en tant qu’enseignante-chercheuse en France (Université Paris Nanterre, Université Clermont Auvergne) et à l’international (Université des études internationales du Zhejiang (Hanghzou, Chine), Université de Glasgow (Glasgow, Royaume-Uni).

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Dans une perspective comparatiste définie lors de la première séance, il s’agira de mettre en regard des œuvres littéraires et artistiques qui appartiennent au mouvement littéraire européen du romantisme, à partir de textes littéraires de langue anglaise et française. Une importance particulière sera ainsi donnée aux changements historiques du dix-neuvième siècle, notamment l’industrialisation et le développement des échanges, et à la façon dont les œuvres littéraires peuvent interagir avec ceux-ci. Le romantisme se caractérise premièrement par la naissance de la sensibilité et la place du moi au centre de la fiction, qu’elle soit picturale ou littéraire. Il a ainsi donné lieu à la création de nombreuses figures et personnages qui se définissent par leur décalage avec le fonctionnement de l’époque dont ils sont les produits, autorisant ainsi un mouvement de réflexion sur les valeurs et les systèmes qui les régissent.

Nous n’oublierons pas le romantisme noir et notamment le roman gothique anglo-saxon dont l’apogée tardive permet la représentation de personnages parfois emblématiques de failles systémiques. La célèbre figure du comte Dracula (Bram Stoker), largement adaptée au cinéma, serait ainsi l’incarnation d’un corps social en crise.

Nous accorderons enfin une place à la question de la pérennité du romantisme : les mouvements qui le succèdent l’occultent-ils complètement ou bien le font-ils au contraire perdurer sous de nouvelles formes ? Que reste-t-il de ce mouvement littéraire aujourd’hui ? Jusqu’où s’étend son influence, et comment dépasse-t-elle la simple question des œuvres ?