Descriptif
L’objectif de ce cours est de proposer une piste de réflexion sur une question déjà ancienne, celle des rapports de la raison pratique et de la raison théorique, mais qui se renouvelle sans cesse sous l’effet des transformations de notre société technologique.
L’éthique est traditionnellement définie comme la branche de la philosophie qui se préoccupe de la relation entre la morale et les mœurs. Elle est souvent convoquée pour éclairer l’évolution des valeurs, des normes et des pratiques. Mais l’éthique va au-delà de la simple observation des phénomènes sociaux et de l’évolution des mentalités qu’ils reflètent. Elle pose des questions originales, non conventionnelles, sur les divers aspects de l’existence humaine. En tant que discipline philosophique, elle ne prétend pas nécessairement répondre aux questions qu’elle soulève ni énoncer de jugements définitifs sur ce qui relève du bien et du mal, mais elle éclaire la portée de notre réflexion et de notre action en leur attribuant une place dans la continuité de l’histoire humaine. Elle met aussi sur la table des problématiques nouvelles, dont souvent le public n’a pas encore aperçu toute la pertinence.
Ce cours commencera par une introduction générale à l’éthique en tant que discipline philosophique en présentant l’éthique des vertus, la déontologie et le conséquentialisme, trois traditions dont on envisagera des applications contemporaines aux cas de la fraude scientifique et de l’expérimentation animale. À ces trois grandes théories éthiques viendra ensuite s’ajouter une réflexion transversale sur la notion de responsabilité. Puis, le cours se poursuivra par des études de cas émanant de la pratique des nouvelles technologies. Nous débattrons des questions éthiques de la robotique et, plus généralement, des technologies de l’information. Nous évoquerons les interrogations éthiques autour des biotechnologies, notamment de la biologie de synthèse. Quel rôle et quelle place dans la réflexion éthique ont à jouer un organisme de recherche, un acteur industriel du monde technologique, une instance juridique, un comité d’éthique, un décideur politique national ou international, et, finalement, un simple chercheur, un designer, un ingénieur qui, de par leur vocation et leur métier, changent le monde et la condition humaine ? Pour finir, on abordera les enjeux de l’éthique des techniques sous un angle surprenant, où la question « que faire des techniques ? » sera renversée par la question « que faisons-nous aux techniques ? ».
Objectifs pédagogiques
Etre capable de :
- décrypter et analyser un document de sciences humaines (carte, livre ou extrait de livre, article), de synthétiser plusieurs documents.
- chercher des sources dans un domaine autre que scientifique, de mesurer leur fiabilité et les utiliser à bon escient
- mobiliser ses connaissances pour bâtir une argumentation structurée, à l'écrit comme à l'oral
- produire un écrit de lecture aisée et agréable, grâce à une relecture efficace (par soi-même et par d'autres)
- Enseignement thématique culture : 21
effectifs minimal / maximal:
8/30Diplôme(s) concerné(s)
Pour les étudiants du diplôme Diplôme d'Ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées
Aucun pré-requis.
Format des notes
Numérique sur 20Littérale/grade européenPour les étudiants du diplôme Diplôme d'Ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées
Vos modalités d'acquisition :
- le rattrapage est obligatoire si :
- Note initiale < 6
- le rattrapage peut être demandé par l'étudiant si :
- 6 ≤ note initiale < 10
- Crédits ECTS acquis : 1.5 ECTS
- Culture, communication acquis : 1.5
Le coefficient de l'UE est : 1.5
La note obtenue rentre dans le calcul de votre GPA.
L'UE est évaluée par les étudiants.
Programme détaillé
Plan du cours :
1) Théories éthiques : perspectives et limites.
2) La sociologie et l’éthique des sciences. Exemples de la fraude et de l’expérimentation animale.
3) Les notions de responsabilité.
4) Questions éthiques de la robotique et des technologies de l’information.
5) Questions éthiques autour des biotechnologies.
6) L’éthique des techniques et l’enjeu de l’aliénation des machines.